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La nuit...

Publié le par Asna

Tard la nuit, le désir enfantin se réveille doucement; il rit, il murmure des mots d'amour de toutes les langues, il dessine des Aphrodite encore plus attirantes et avides que l'Aphrodite originelle, il chante, il danse, il se métamorphose lentement, il se révolte, il célèbre la féminité en son innocence première. Normalement, lors de ces moments là que se passent des étranges rendez-vous, cachés sous le voile de la nuit, qu'une fois levé, tout s'arrête soudain sur une fin jamais heureuse comme une mauvaise comédie.

Oh la liberté des émotions, la délivrance des arrière-pensées, la genèse de la sensualité! Le désir de l'âme pure est plus intense que celui de la chair; il se vante comme une vierge arrogante qui vient d'avoir un orgasme pour la première fois!

Comme un faux gouverneur du monde, qui ne sait pas vraiment qu'il l'est! Il joue son mauvais rôle inconsciemment comme une marionnette vide de vie, d'action, de réaction. Il se promène dans les couloirs des condamnés, les bras croisés comme s'il était le "boss" des lieux, hahaha!

Les hommes, aveugles comme d'habitude! Ne savent pas qu'une femme qui a le cœur noyé dans la rancune, dans la haine, peut faire neiger en plein mois d'août! Seules les chastes, encore atteintes du vertige du premier amour, encore ensorcelées de l'amour sans raison; sont encore soumises aux bourreaux ! Les vraies femmes, les femmes accomplies sont désormais nues, dénudées devant la vraie vérité. Faites attention! Avec l'âge de la raison, vient le règlement des comptes! Cette promenade nocturne sous la lumière hésitante de la lune, ne peut plus vous ouvrir le chemin, vous arrivez aujourd'hui à l'impasse ou à la casse! Vous aurez dû choisir la voie de la lumière il y a bien longtemps!

Heureuse, émue de sa force enfuie dans ses entrailles, sous l'emprise de l'herbe des morts; l’étourdissement est maintenant remplacé par le délire conscient, constamment bouillant sous sa peau! L'objet du désir est maintenant changé, converti en un vieux livre de contes de fées qu'elle savoure toute seule, loin dans la nuit. Elle était obligée de grandir avant de grandir vraiment, d'oublier tout, de s'oublier surtout; pour se retrouver enfin intacte, achevée, complètement recyclée!

Le choc crée toujours deux réactions: l'apathie ou la révolte. La premières pour les fainéants, la deuxième pour les gagnants. Et pour gagner la guerre absurde des sens, il faut s'engager encore plus dans le délire, se fermer les oreilles, se murer tous les sens devant les mots sourds qui n'arrêtent jamais de mentir même démystifiés; briser le pantin, le remplacer par une chair humaine, une âme, un cœur; GRANDIR tout simplement.

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